Il est d’usage de classer l’activité de Transport dans le secteur tertiaire. Une définition par défaut. En effet, au secteur tertiaire est associée la production d’un service, qui va de la mise à disposition d’une capacité technique (services juridiques, d’architecture...) aux transports, en passant par l’administration, le commerce, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et aux particuliers, l’éducation, la santé et l’action sociale.
Sur un Produit Intérieur Brut (PIB) estimé, par la Banque Mondiale à 39,91 milliards de $ US, pour le premier trimestre de 2017 ; le secteur tertiaire ivoirien tient la part la plus importante de production de richesse nationale avec 53,8 % du PIB, soient 21, 52 milliards de $ US.
La Côte d’Ivoire, c’est :
-81 996 kilomètres de voies de communication (routes, autoroutes, pistes rurales etc.) ; un parc automobile évalué à environ 500.000 véhicules auxquels s’ajoutent 19 bacs ;
-1 260 km de voies ferroviaires, reliant le pays au Burkina Faso et au Niger ;
-deux (02) ports autonomes sur sa façade Atlantique (Abidjan et San-Pédro) couvrant ensemble, un trafic maritime total estimé, en 2017, à 27 087 458 tonnes de marchandises;
-trois (03) aéroports internationaux, quatorze (14) aéroports régionaux et vingt-sept (27) aérodromes.
Cependant, force est de constater que le secteur du transport (public et privé) est en proie à de nombreux maux. Tels que :
- Faute d’un cadre juridique efficient, le transport routier de personnes comme de marchandises, évolue dans l’informel, le désordre, l’anarchie totale et la violence;
- Une forte amplification du racket et de la corruption sur les voies de communications routières, maritime et aérienne;
- Un mauvais traitement et une humiliation des usagers livrés à une cohorte d’agents indélicats qui dictent leur loi autour des guichets;
- Une multitude de sociétés privées conventionnées, budgétivores et inefficaces;
- Des délais de délivrance de document administratifs relatifs aux activités de de transport de personnes et de bien, de plus en plus longs;
- Un parc automobile vieillissant et très polluant;
- Un déficit criard de moyens transports urbains de personnes, efficaces et fiables;
- Des statistiques peu fiables et difficiles à obtenir pour ce qui est du secteur du transport;
- Un manque total de contrôle des opérations de transport par l’Autorité publique notamment le Ministère de tutelle;
- Un difficile accès de l’ensemble de toutes les couches socioprofessionnelles aux services des transports publics;
- Un difficile accès des acteurs du transport aux crédits bancaires et à un accompagnement juridique ou managérial;
- Etc.
CSH : le Projet social, Notre combat !