Désignée comme un agrégat économique par la Comptabilité Publique, la consommation est l'acte par lequel une personne physique ou morale (le consommateur) utilise (consommation finale) ou transforme (consommation intermédiaire) des biens et services afin de satisfaire un besoin spécifique.
D'un point de vue purement technique, la consommation est perçue comme une destruction de valeurs ; tandis que la production s’appréhende comme une création de valeurs.
La consommation d’un bien ou un service implique sa destruction. Celle-ci peut être immédiate, c’est le cas pour les biens non durables, ou progressive, c’est le cas pour les biens durables. La destruction ou la transformation d’un bien ou d’un service peut être partielle ou totale.
En tant qu’agrégat de la comptabilité nationale, la consommation donne beaucoup d’indications sur la santé socio-économique d’un Etat.
De nombreux paramètres peuvent influencer la consommation de biens et services dans un pays donné. On peut en citer entre autres :
1- Le pouvoir d'achat,
2- Le niveau des prix,
3- Les us et coutumes des groupes sociaux,
4- Les contraintes de la vie collective,
5- L’accès au marché,
6- Les réglementations en vigueur,
7- Les offres des fournisseurs,
8- La quantité et qualité des produits proposés,
9- Les effets de la concurrence (à l'échelon local ou dans le cadre de la mondialisation).
10- Etc.
Avec une superficie de 322 463 Km² ; la Côte d’Ivoire en termes de statistique, c’est :
-23 695 919 d’habitants ;
-13,447 milliards de $ (6 723,5 milliards fCFA) au titre du budget 2018 ;
-36,375 $ de PIB (Produit Intérieur Brut) ;
-3 720 $ de PIB par habitant/an [Parité Pouvoir d'Achat (PPA)] ;
-8,76% de taux de croissance par an depuis 2011 ;
-23,8% du PIB d’épargne domestique brut (soient 885,36 $/an) ;
-7 748 GWh de production totale d’électricité ;
-240 KWh de consommation d’électricité par habitant ;
-937 183 abonnés au réseau de distribution d’eau potable ;
-64,78% de terre arables (les terres arables sont des terres agricoles qui font l'objet de récoltes permanentes ou de pâturages permanents)
-148 683,88 TEC (Tonnes Equivalent Carcasses) de la production animale ;
-415 806,69 TEC de consommation ;
-11 803 000 de tonnes de production de cultures vivrières hors céréale ;
-1 355 911 de tonnes de production de riz blanchi ;
-1 711 520 de tonnes de consommation de riz blanchi ;
-5 148 000 tonnes de culture pérenne et de rente ;
-55 ans d’espérance de vie ;
-43,1% de taux d’alphabétisation ;
-1.18% du PIB en termes de dépenses militaires ;
-130,62% de taux de pénétration de la téléphonie mobile au 31 mars 2018 ;
-22% de taux de pénétration internet au 31 mars 2018 ;
Et pourtant, ces flamboyantes statistiques macro-économiques dissimilent assez males l’ampleur de la précarité sociale des populations ivoiriennes. En effet, la Côte d’Ivoire, c’est aussi :
- 201% de taux d’urbanisation de 1960 à 2016 soit une population urbaine représentant 3/5ème de la population totale ;
- 757 000 tonnes de déficit céréalier en riz blanchi ;
- 267 122,81 tonnes de déficit de production animale ;
- 2 000 000 de tonnes de déficit en production vivrières chaque année ;
- 11 587 304 vivants sous le seuil de pauvreté (moins d’un dollar/jour) ;
- ¾ des personnes n’ont pas accès à internet du fait des coûts prohibitifs pratiqués ;
- ¾ des ménages ne sont pas propriétaires de leur logement ;
- 70% de la population urbaine emprunte les transports publics qui ne couvrent que 35% des besoins des quotidiens ;
- 9 241 408 personnes n’ont pas accès de l’eau potable ;
- 73% des usagers n’ont pas accès aux médias d’Etat (télé, radio, presse écrite) quand bien une redevance est prélevée sur les abonnés au réseau électrique à l’effet de subventionnés ceux-ci ;
- 33% de ménages sont desservi en électricité alors que 1,5 millions sont abonnés au réseau électrique ;
- Une absence totale de politique de protection des consommateurs et de leurs Droits ;
- Un déficit criard d’un cadre réglementaire dans le secteur de la consommation globale ;
CSH : le Projet social, Notre combat !