Le Commerce désigne l’ensemble des activités économiques légales d'achat, de vente et/ou de revente de biens et/ou de services marchands, avec pour finalité la réalisation d’un profit (un bénéfice).
Les biens ou les services sus mentionnés doivent contribuer nécessairement à la satisfaction d’un besoin spécifique.
Le lieu de confrontation d’une intention d’achat et d’une intention de vente s’appelle le marché.
Par convention, le commerce est classé dans le secteur tertiaire.
On appelle balance commerciale d’un pays, la différence entre les exportations des biens et services et les importations des biens et services de celui-ci. Elle est exprimée en pourcentage du PIB.
Une balance positive indique que les exportations dépassent en valeur les importations (excédent commercial).
Une balance négative indique au contraire que les importations dépassent en valeur les exportations (déficit commercial).
La Banque Mondiale estime qu’en 2016, la part du Commerce a représenté 62,15 % du PIB de la Côte d’Ivoire.
Selon l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), La Côte d’Ivoire, c’est :
-9 735 (millions USD) en importations de biens (2016)
-11 767 (millions USD) en exportations de biens (2016)
-3 140 (millions USD) en importations de services (2014)
-783 (millions USD) en exportations de services (2016)
Si les exportations ivoiriennes se sont accrues de 8,8% en 2017 pour atteindre 14,6 (millions USD), les importations ont, elles, légèrement progressé de 3,3% (11,18 millions USD).
Ainsi en 2017, selon les dernières estimations du ministère du commerce, la balance commerciale ivoirienne est en hausse de 29,7% par rapport à l’année précédente (2016). Elle est créditée d’un solde excédentaire de près de 3,4 milliards $.
Cette croissance est tirée par les biens de consommation (+17,6%) au moment où les biens intermédiaires et les biens d’équipement baissent respectivement de 5,7% et 14,5%.
Malgré une telle embellie, le secteur du commerce souffre de nombreuses tares. Ce sont notamment de :
- Mauvaise maitrise de la métrologie et du contrôle qualité des biens et services importés;
- Abus dans le contrôle et la répression des fraudes;
- Laxisme dans le contrôle de la concurrence;
- Pagaille au niveau des établissements commerciaux et de l’organisation des différentes foires commerciales;
- Précarité des acteurs du secteur;
- Surimposition des commerçants locaux;
- Absence de processus véritable d’industrialisation du pays;
- Déficit criard de promotion et d’organisation de la commercialisation des produits ivoiriens sur le marché national;
- Manque structurel des activités commerciales internes;
- Absence d’une réglementation en matière d’implantation commerciale, de marchés d’intérêt national ou régional, de marchés de détail, de marchés spécialisés, de magasins généraux, d’hypermarchés et de supermarchés;
- Manque de politique gestion des équipements commerciaux nationaux;
- Absence de politique d’amélioration des circuits de distribution et d’approvisionnement des centres urbains et ruraux;
- Manque de politique d’organisation des consommateurs et des organisations en charge de la défense des Droits des consommateurs;
- Déficit de politique de promotion, d’incitation, de formation et d’encadrement des jeunes actifs à l’exercice des professions commerciales;
- Absence de cadres de discussion pour la fixation des prix des produits et services marchands;
- Absence de promotion de la loyauté dans les transactions commerciales et la protection des consommateurs;
- Absence d’organes de certification qualité des biens et services importés;
- Laxisme dans la répression de la fraude et de la contrefaçon;
- Manque de coordination avec le Ministre chargé de l’Urbanisme pour la mise en œuvre d’une réglementation en matière d’urbanisme commercial, la création et l’animation de Commission d’Urbanisme Commercial;
- Déficit de politique de gestion des équipements commerciaux d’intérêt national ou régional;
- Absence d’une vraie politique de promotion des produits ivoiriens sur le marché international;
- Manque de formation à l’initiation et coordination des négociations et suivi des conventions et accords commerciaux bilatéraux, notamment en matière de produits de base à l’exportation;
- Absence de vraie politique de participation et d’animation aux activités commerciales internationales;
- Absence de cadre juridique en vue de la règlementation du commerce extérieur;
- Exclusion des acteurs à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique tarifaire et non tarifaire d’entrée et de sortie des biens et services du territoire national;
- Etc.
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